Les questions de filiations sont très importantes pour les généalogistes, puisque leur étude porte sur l’étude et la connaissance de l’origine et de la filiation des familles.
Aussi les enfants nés de père inconnu, abandonnés ou nés sous X font partie des cauchemars des généalogistes, puisqu’il est souvent très difficile de retrouver leur ascendance.
Pourtant, la situation est loin d’être nouvelle, et les acteurs sociaux et les pouvoirs publics ont depuis longtemps tentés de prendre soin de ces enfants et de leurs parents, sans nuire au bon ordre de la société.
Au Moyen-Age et sous l’Ancien Régime, les enfants que les parents ne reconnaissaient pas étaient abandonnés. Pour augmenter les chances de survie de ces enfants, des tours d’abandon ont été installés dans les murs des hospices : ces berceaux étaient accessibles de la rue et de l’hospice. Une cloche signalait la présence d’un enfant au personnel de l’hospice.
Les mères qui déposaient ainsi leurs enfants le faisaient pour des raisons financières, lorsqu’elles n’avaient pas les moyens d’élever leurs enfants, ou par peur de la pression sociale : les filles-mères étaient mises au ban de la société. Elles devaient déclarer leur grossesse en justice, et nommer le père autant que possible ; on trouve dans les archives judiciaires les registres de ces déclarations, qui nous permettent parfois de connaître le nom du père de l’enfant. Ces déclarations ont pour but de limiter les infanticides, et d’éviter que les enfants naturels et leurs mères ne soient à la charge de la société.
En 1804, le Code Civil reprend une terminologie du quatorzième siècle : l’enfant légitime est né du mariage de ses parents, et est en conformité avec le droit de la société, alors que l’enfant naturel a été conçu et est né en dehors des règles de la société. L’enfant naturel est adultérin si un de ses parent est engagé dans un mariage légitime au moment de la naissance.
Rien n’oblige les parents à voir leurs noms présents dans l’acte de naissance. Néanmoins, si ensuite il veulent reconnaître leur enfant, il leur faut se marier, ou faire enregistrer en justice la reconnaissance de cet enfant. En 1912, on autorise, dans certains cas, les hommes a faire une recherche de paternité pour leurs enfants naturels, ce qui n’était pas le cas auparavant.
En 1972, l’enfant naturel fait partie de la famille de ses parents, et peut être inscrit sur le livret de famille. Depuis 1993, lorsque les parents ne sont pas cités dans l’acte de naissance, et que l’enfant est abandonné aussitôt, de façon systématique, l’enfant est dit né sous X. En 2005, la différence entre enfant naturel et enfant légitime a été supprimée.
Quoi qu’il en soit, ces questions restent sensibles pour les généalogistes, qui voient parfois une branche se fermer pour leurs recherches. Et les questions sur la filiation provoquent de grandes discussions parmi la communauté généalogiste : faut-il privilégier la filiation légale, la filiation réelle ? Comment gérer les adoptions ?
D’autant que dans ce cas, les logiciels et plateformes de saisie ne proposent que 2 parents, et non 4 : comment enregistrer à la fois les parents biologiques et les parents adoptifs ? Généatique vous propose de saisir les parents adoptifs en tant que relations privilégiées, grâce à l’onglet relations et citations : vous pouvez ainsi conserver le souvenir de toutes les personnes qui ont pris soin de cet enfant.