Dès l’institution des registres de l’Etat-Civil, on va demander aux desservants de noter la présence des témoins sur les actes qu’ils rédigent.
Ceux-ci ne portent ce nom que sur l’acte de mariage.
Pour les actes de baptême, il n’y a pas de témoins à proprement parler, mais on peut en quelque sorte considérer les parrain et marraine comme des témoins.
Sur les actes de sépulture, ce n’est pas non plus le terme de témoin qui est employé, néanmoins c’est bien cette réalité qui est figurée par les personnes présentes à la cérémonie, et qui signent l’acte.
Si l’ordonnance de Villers-Cotterêt demande aux curés de tenir des registres des baptêmes et des sépultures, il faut atteindre le Concile de Trente, en 1563, pour voir une première demande concernant les témoins, qui doivent être présents au mariage, et cités dans l’acte.
En 1667, l’ordonnance de Saint-Germain-en-Laye, également connue comme le Code Louis, demande que les parrains et marraines pour les actes de baptême, les 4 témoins pour les actes de mariage, et deux parents ou amis pour les actes de décès signent les actes.
Il n’est pas obligatoire que leurs noms soient cités, mais leur lien de parenté avec la personne principale doit être mentionné.
Dans la pratique, leurs noms sont très fréquemment connus, alors que les liens de parenté ne sont pas toujours renseignés.
En 1792, l’Etat-Civil est laïcisé.
Les prescriptions en vigueur précédemment en ce qui concerne les témoins sont rapportées : il faut toujours 4 témoins nommés dans les actes de mariage, 2 déclarants pour un acte de décès.
Pour les actes de naissance, il n’est plus question de parrain et marraine, ces derniers sont remplacés par deux témoins, qui accompagnent le déclarant.
Comme précédemment, les témoins doivent être choisis parmi les parents et voisins.
En 1897, les femmes sont autorisées à être témoin pour les actes de l’Etat-Civil, ce qui leur était interdit auparavant, que ce soit avant ou après 1789, à l’exception des marraines pour les actes de baptême.
En 1924, les témoins ne sont plus obligatoires sur les actes de naissance.
Depuis près d’un siècle, la législation relative aux témoins sur les actes d'état-Civil n’a pas évolué.
Les témoins nous sont connus par leurs nom et prénoms.
On peut parfois aussi connaître leur âge ou leur date de naissance, leur lieu de résidence, leur profession ou situation socio-professionnelle.
Enfin, on dispose également de leur parenté avec la personne dont c’est l’acte.
C’est cette dernière information qui est la plus utile lorsque l’on fait de la généalogie : en effet, lorsque le lien de parenté est mentionné, relever qui sont les témoins permet de trouver des membres de la famille que l’on ne connaissait pas.
Cela peut aussi être une façon de confirmer une parenté, ou de débloquer une branche pour laquelle on ne trouve pas tous les actes directs.
Dans Généatique, un onglet Personnes citées permet de noter toutes les personnes présentes à un événement, au premier rang desquelles se trouvent les témoins.