Aujourd’hui, les généalogistes parlent surtout des quatre branches principales de leur ascendance, pour chacun de leur grands-parents (ou des grands-parents de la personne centrale de leur généalogie).
Mais autrefois, on faisait surtout référence à ses quatre quartiers d’ascendance.
Cette expression vient du dix-huitième siècle, de l’époque à laquelle les nobles ont dû prouver leur origine noble.
En 1781, l’édit de Ségur a ainsi interdit à toute personne qui ne justifiait pas de quatre quartiers de noblesse d’entrer dans l'armée directement en tant qu’officier. Avoir quatre quartiers de noblesse, cela signifie alors pouvoir affirmer que ses quatre grands-parents étaient eux-mêmes nobles.
Aujourd’hui, de telles questions ne se posent plus, et les titres de noblesse ne sont que des distinctions de courtoisie.
Néanmoins, cet édit qui obligeait les nobles à prouver leur origine, comme toutes les autres ordonnances royales promulguées par Louis XIV et Louis XV qui demandaient la même chose, ont permis de dresser des armoriaux généraux de la noblesse de France.
On y retrouve la présentation des armes de la famille, ainsi que l’histoire de la famille, jusqu’aux plus anciens ancêtres connus, à la fin du Moyen-Âge le plus souvent, parfois encore plus loin dans le temps. Ces livres sont d’une grande utilité si l’on a une branche noble dans sa généalogie.
En effet, ils permettent de retrouver ses ancêtres nobles sans avoir à consulter les actes qui sont rarement numérisés.
La situation des archives nobiliaires est en effet assez complexe, entre archives privées et archives publiques, et leur histoire a été mouvementée parfois, ce qui fait que certains documents ont été perdus. Aussi ces livres sont très utiles au généalogiste. On peut les consulter directement, sur Gallica par exemple. Certains ont déjà été enregistrés sur les sites de généalogie, et vous pouvez en quelques clics retrouver tous vos ancêtres.
D’ailleurs, dans Généatique, vous pouvez rechercher vos ancêtres, nobles ou non, directement sur les sites de généalogie : en quelques clics la recherche de personne sur Internet vous permet de savoir si tel ou tel de vos aïeux est présent sur les principaux sites de généalogie.
Mais revenons aux quartiers d’ascendance : c’est souvent à partir de telle ou telle branche de nos ancêtres que l’on organise une cousinade (une de ces grandes réunions de famille où sont conviés tous les descendants d’un ancêtre commun) qui est l’occasion idéale pour partager les résultats des recherches généalogiques que l’on a pu faire sur cet aïeul.
Au cours des cousinades, on peut se retrouver, passer du bon temps en famille, et faire la connaissance des cousins un peu éloignés.
Et pour donner du sens à ces moments, quoi de mieux que de présenter le résultat de ses recherches généalogiques, et les liens de famille qui existent entre toutes les personnes présentes.
Cela peut être fait de plusieurs façons : exposer un arbre généalogique, pour que chacun puisse visualiser comment il descend de l’ancêtre commun, et comment il est apparenté aux autres personnes présentes ; demander aux aînés de raconter leurs souvenirs, de nous parler des ancêtres qu’ils ont connus et de la façon dont on vivait, on faisait tel ou tel travail, à leur époque.