Lorsque celle-ci ne pouvait pas le faire, ou ne voulait pas allaiter, il fallait alors recourir à une nourrice. Ces femmes sont des jeunes mères qui allaitent l’enfant d’une autre, en plus ou à la place du leur.
Il existe deux cas de figure : quand l’enfant nourri vient d’une famille aisée, la nourrice quitte sa propre famille, parfois même son propre enfant, pour aller vivre dans la famille de son nourrisson.
Dans les milieux plus humbles, lorsque la mère ne peut nourrir son enfant parce qu’elle doit travailler, c’est le bébé qui est envoyé chez la nourrice, pour être nourri en même temps que l’enfant de celle-ci, qui devient son frère de lait. Il bénéficie ainsi de l’air de la campagne, réputé plus pur et meilleur pour la croissance.
Les enfants trouvés de l’Assistance Publique étaient aussi placés chez des nourrices. Ils y restaient parfois bien plus longtemps que la petite enfance, et passaient parfois toute leur vie dans le lieu où ils avaient été placés.
Dans certaines régions, être nourrice était une vraie profession, comme dans le Morvan : les femmes morvandelles étant réputées être de bonnes allaitantes, elles partaient se placer comme nourrice à Paris, où elles étaient très demandées, dès la naissance de leurs propres enfants.