Le récit d'une enquête familiale et généalogique qui commence simplement mais se heurte aux mensonges et aux fausses pistes. Fado du silence ressemble à une enquête policière. Le prologue est surprenant et accrocheur. L'auteur ménage un suspense qui nous tient en haleine jusqu'au bout.
« João est venu en France pour éviter un mariage arrangé. Tu comprends, impossible de rester là-bas. Il est devenu employé du consulat du Portugal à Lyon ».
Telle est la version de mon oncle, Antoine. Celle de Marc diverge, il ne mentionne pas l’épisode du mariage arrangé.
Quelle part de légende, quelle part de réalité dans cette saga grand paternelle ? Mon père n’a jamais dit un mot de João. Très peu de documents, pour ainsi dire aucun. Pas de lettres, pas même de cartes postales, pas de photos antérieures au mariage de João. Pas de bibelots, pas de souvenirs.
Une vie gommée, effacée de la mémoire familiale.
Une piste cependant, le consulat du Portugal à Lyon. Cela mérite un déplacement. Il doit bien exister des archives qui mentionnent au moins des bribes de la vie de cet employé consulaire. Enquête sur le terrain. Lyon sixième arrondissement, rue Crillon. Quartier plutôt tranquille.
Le consulat se loge aujourd’hui dans un immeuble moderne.
J’explique la quête de mes origines à une employée du consulat. Et je n’apprends rien ! Je veux dire aucun élément nouveau concernant João, mon énigmatique grand-père.
Mais cette employée me donne une information inattendue, essentielle : elle m’explique que dans les années vingt, il n’existait pas de consulat du Portugal à Lyon. J’en reste sous le choc.
Je suis venu chercher des réponses et je me heurte à un nouveau mystère.
José d’Almeida a longtemps enseigné en région lyonnaise. Il connaît bien la plaine du Forez et son histoire. Amoureux de Groix, il a écrit la plus grande partie de ce récit au cours de séjours sur cette île bretonne. Il vit désormais en Bourgogne. Fado du silence est son premier roman.
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