A chaque génération, notre nombre d'ancêtres double, au moins sur le plan théorique : nous avons deux parents, quatre grands-parents, huit arrières-grands-parents, etc...
A la dixième génération, nous avons 1024 ancêtres, nous en avons 32768 à la quinzième, et plus d’un million à la vingtième génération, qui nous fait remonter plus ou moins sous le règne de saint Louis (1226-1270).
Plus on remonte dans le temps, plus on a d’ancêtres théoriques, alors que la population réelle de la France, de l’Europe et du monde, était à l’époque bien moins nombreuse qu’aujourd’hui : vers 850 la France ne comptait par exemple que 6 millions d’habitants, alors que cette période nous fait remonter vers la quarantième génération de nos ancêtres, qui théoriquement devrait compter près de 550 milliards de personnes.
Certaines personnes de cette époque sont donc plusieurs fois nos ancêtres, nous descendons de plusieurs de leurs enfants, dont les descendants se sont mariés entre eux.
Cette forme de consanguinité est également accentuée par la faible mobilité de la plupart de nos ancêtres, qui ne quittaient rarement un rayon de vingt kilomètres autour de leur lieu de naissance. Au bout de quelques générations, toutes les familles étaient cousines entre elles, à un degré plus ou moins proche.
Cette situation a donc provoqué par exemple des mariages entre cousins éloignés, alors même que parfois le cousinage n’est plus connu. Dans certains cas, on retrouve la trace de ce cousinage, à défaut de le connaître plus précisément, lorsque l’acte de mariage, dans les registres paroissiaux principalement, mentionne une dispense de consanguinité. Le degré de ce cousinage est parfois précisé, et permet de savoir à quelle génération se trouve l’ancêtre commun (voir article sur les liens de parenté).
Suite à un tel mariage, on se retrouve alors avec un ancêtre, et une branche, présents deux fois dans l’arbre, et qui portent donc deux numéros sosa.
Pour rappel : la numérotation Sosa, mise en place au XVIème siècle et popularisée à la fin du XIXème siècle, permet de numéroter ses ancêtres de façon indéfinie :
- La personne centrale porte le numéro 1, son père le numéro 2 et sa mère le numéro 3. Le père du père est le 4, sa mère le numéro 5. Le père du 3 porte le numéro 6 et sa mère le 7.
- Le père d’une personne N porte toujours le numéro N x 2. La mère de cette même personne porte le numéro (N x 2) +1.
- A l’exception de la personne centrale, au départ de l’arbre, qui porte le numéro 1, les hommes portent un numéro pair et les femmes un numéro impair (hors cas particuliers récents des couples homosexuels avec descendants)
Dans Généatique, si l’option du paramétrage des arbres Gestion des implexes est cochée, lorsqu’il y a un implexe dans l’arbre à l’écran, les cases en double sont reliées par un trait qui traverse l’écran, l’ascendance commune n’est affichée qu’une seule fois, et un onglet de l’espace de travail affiche les noms des personnes au départ de cet implexe.